mardi 24 mars 2009

WE école : Bar-sur-Aube et Malay-le-Grand

Samedi 21 mars 2009 : Nous voila prêt pour débuter notre premier « vrai » Week-end parapente, sans retour à la maison le samedi soir. Voici le récit d’une sortie pleine de rebondissements, à travers les routes de l’Aube et de l’Yonne, en compagnie d’une troupe d’apprentis encadrée par Didier et Rémy.

Chapitre 1 : Bar-sur-Aube, l’intouchable

Le site de Bar-sur-Aube se mérite. Une jolie crête de 120 mètres orientée Est nous attend à 250 km de notre base. Il nous faudra environ 3 heures pour atteindre l’atterro. Effectivement le site est superbe. L’atterro est assez éloigné du déco (finesse 6.5) avec un ruisseau à passer et une route à ne pas dépasser. Plusieurs ailes sont déjà en vol, nous voyons d’autres pilotes se préparer, ça s’annonce plutôt bien.

Nous rejoignons le déco, nous préparons le matériel, nous fixons les parachutes de secours et observons Didier pour le vol d’ouverture. Bilan : le vent est soutenu et tend à s’orienter nord, Didier n’est pas parvenu à se poser sur le terrain officiel. Difficile de faire voler les apprentis dans de telles conditions.

On patiente en déjeunant, des deltas nous narguent en passant régulièrement au-dessus de nos têtes. Finalement le vent forcit et passe nord, tous les pilotes du site replient leur matériel. Ça ne volera pas aujourd’hui. Nous quittons Bar-sur-Aube pour nous diriger plus à l’Ouest, dans l’Yonne. Promis Bar, nous reviendrons bientôt et cette fois nous volerons !

Nous réussirons tout de même à faire quelques ploufs en fin d’après-midi sur une pente en friche du côté de Sens. Pour ma part je vole pour la première fois sous une Golden 2. Même si les vols sont courts, je présage une aile vraiment très sympathique.


La nuit tombe, nous faisons le plein au supermarché du coin pour tenir le soir et le lendemain. Le gîte est spacieux, nous aurons tous un lit cette nuit. Fred et Franck s’activent autour du barbecue pendant que d’autres s’occupent des pâtes. On mange, on boit, on dort. A demain !

Chapitre 2 : Malay, le grand farceur

Levé à 7H00. Le temps de ranger notre gîte, de charger les camions et de remercier nos hôtes, nous partons en direction de Malay-le-Grand. Cette fois-ci nous ne sommes pas en terre inconnue. Nous avons pratiqué le site lors d’une belle sortie il y’a un mois.

Nous nous retrouvons vers 9H30 au pied de la crête de 40 mètres, orientée nord. Petit coup d’œil à la manche à air pour évaluer la direction du vent. « Mince, c’est cul ! ». Ne voyez pas là une quelconque allusion au postérieur anthropien. « C’est cul » signifie : « Le vent est cul », ou comme le disent les terriens : « Le décollage est situé dos au vent ». Impossible de décoller dans ces conditions.

Pas de problème, nous repartons en camion à 10km de là sur une pente orientée sud. Incroyable « c’est encore cul ». Eole nous a pris pour cible et veut rigoler un peu. Mais les parapentistes sont teigneux et nous repartons en direction de Malay.

De nouveau à Malay un vent du nord-ouest semble se stabiliser. Nous profitons de ce créneau pour rejoindre le déco au sommet et nous équiper. Didier ouvre la danse et rejoint l’atterro pour guider l’approche des apprentis.

Le vent est un peu trop travers pour tenir correctement en dynamique. Les vols sont courts. On essaie de faire vite, le vent se renforce et menace de passer ouest.

Je décolle à mon tour, m’éloigne du relief et commence à me faire gentiment balloter. Ça tiens en dynamique mais l’air est turbulent. Pas évident de prendre en main ma nouvelle Golden 2 dans ces conditions. En sortie de virage ma commande gauche mollie et mon stabilo se ferme. Je l’ai senti venir mais la fermeture m’impressionne tout de même. L’aile se rouvre rapidement d’elle-même. Je me pose avec un rythme cardiaque légèrement plus élevé que d’habitude.

Les conditions deviennent trop fortes sur Malay et les déco sont finalement arrêtés. Nous nous replions sur une petite pente à quelques km de là. La fin d’après-midi est consacrée aux exercices de gonflage. Le vent est très irrégulier et rend le travail au sol délicat, mais nous organisons malgré tout un tournoi de gonflage (le dernier qui garde son aile au-dessus de la tête a gagné !). Eugène excelle et remporte la compétition.

Nous replions vers 17H30 et partons en quête d’un café pour clore ce week-end autour d’une bière. Prochaine sortie : Les Alpes ! Patience d’ici là.

Vous trouverez ici les photos du WE ainsi que quelques vidéos.

jeudi 19 mars 2009

Epreuve théorique du brevet de pilote de parapente

Mercredi 18 mars 2009 : Les deux aspects de l’apprentissage du parapente :
  • la pratique (sorties, exercices en vol, balades en camion, découvertes de nouveaux sites, lunettes de soleil, écran total)
  • la théorie (cours du soir, bouquins, révisions, règlementation, aspirine).
Ce soir c’est aspirine puisque nous passons l’examen théorique du brevet de pilote de parapente.

L’épreuve dure 1 heure. Il « suffit » d’obtenir une moyenne de 15/20 à un QCM de 60 questions. 5 thèmes : météo, mécanique, matériel, pilotage et règlementation.

Au niveau préparation, nous avons tous eu droit aux cours du soir dispensés par nos monos. Avec la lecture du manuel de vol et un bon gros bachotage du recueil de questions, ça devrait passer sans problème.

Résultats : Pratiquement tout le groupe a réussi l’épreuve. La correction des copies en temps réel nous a permis de vivre quelques grands moments de suspense (« respire Fab, respire, tu vas l’avoir si t’as répondu juste à toutes les autres questions »).

Rendez-vous le WE prochain pour fêter ça !


mardi 10 mars 2009

Sortie école à Noyers

Dimanche 1 mars 2009 : Aujourd’hui c’est sud. Les apprentis volants s’apprêtent à découvrir le site de Noyers-sur-Serein situé à une trentaine de km d’Auxerre.

Nous atteignons notre objectif aux alentours de 11H30, après 2H30 de camion. Nous découvrons le site depuis l’aire d’atterrissage. Le terrain de jeu est une crête d’environ 60 mètres de dénivelé, le déco au sommet est orienté plein sud. Les mouvements de la manche à air semblent indiquer un vent soutenu. On verra bien là-haut !

Petit briefing sur le terrain d’atterrissage. « Vous voyez, il y a deux obstacles devant le terrain : la rivière et les arbres. Si vous devez vous poser avant vous choisissez la rivière ou les arbres ? »
Réponse d’apprenti pour ma part : - « Heu ... la rivière ? »
Mauvaise réponse évidement. Le pilote ne peut pas lutter contre une aile emportée par le courant, le risque de noyade est très élevé.

Après ces judicieux conseils nous nous rendons sur l’aire de décollage. Effectivement le vent de sud est soutenu, bien trop fort pour les apprentis volants. Nous préférons déjeuner en observant Zitoune envoyer des wing.

Nous passerons finalement une grande partie de l’après-midi à travailler au sol à quelques centaines de mètres du déco. Les jeux sont variés. Gonflage face-voile bien sûr, position statique avec l’aile au dessus de la tête, évolutions de l’aile en bord de fenêtre, exercices de gonflage par grand vent et j’en passe. Nos valeureux moniteurs nous ferons même découvrir le treuillage à la main.

Le vent s’affaiblie aux alentours de 17H00. Nous repartons vers le déco. Un plan de vol classique avec approche PTU : déco face au sud, on s’éloigne du relief en direction du point d’atterrissage, quart de tour droite pour rejoindre la branche vent arrière, quart de tour gauche en étape de base, de nouveau quart de tour gauche pour la finale. Le posé se fait dans le sens de la longueur du terrain ce qui nous impose un léger vent de travers.


Le vol est court, nous repartons au déco immédiatement pour en faire un second avant que la nuit ne tombe.

Le débriefing de la journée a lieu dans l’obscurité. Le travail au sol a été bénéfique : les déco, bien que légèrement vent de travers, se sont tous bien passés.

Excellente journée encore une fois. Prochaine étape : le passage de l’examen théorique du brevet de pilote le 18 mars. A vos bouquins !

Vous trouverez toutes les photos ici.

lundi 2 mars 2009

Sortie treuil à Tousson

Samedi 28 février 2009 : Tousson, notre parc à jeu du jour, se situe à quelques km à l’Ouest de Fontainebleau (77). Le point culminant du site ne dépasse pas 30 centimètres. Aucun problème, nous sommes ici pour découvrir le catapultage d’apprentis volants à l’aide du treuil.

A 9h00 nous quittons notre camp de base avec deux camions chargés d’apprentis, de moniteurs, du matériel et du fameux treuil. Arrivé sur site nous sommes briefés sur la phase de catapultage (de treuillage pardon). Les différentes étapes du treuillage sont expliquées et nous sommes particulièrement attentifs aux problèmes de verrouillages qui peuvent rapidement devenir critiques si le pilote tarde à corriger un écart latéral.

Zitoune, notre maître treuilleur, est installé avec la machine 700 mètres plus loin dans l’axe du vent. La synchronisation entre l’aire de déco et le treuilleur se fait par radio.

A 11H00 nous catapultons notre fusible. Dans le jargon du parapentiste, le fusible est la personne que l’on envoi en premier pour vérifier que les suivants peuvent décoller sans danger. Bilan : il y a un peu de vent mais ça devrait le faire.

Viens alors le tour du premier apprenti. Lorsque la prévol est terminée l’élève est accroché à la ligne du treuil au niveau du largueur. On demande d’appliquer une petite tension au câble : « prétension, prétension ». La ligne se tend. Après les derniers conseils et un ultime moment de concentration, c’est la phase de gonflage qui débute « gonflage, gonflage », puis le déco « décollage, décollage ».

La phase d’ascension au treuil demande une certaine attention. Il faut sans cesse corriger le cap pour que l’aile soit perpendiculaire au câble. Après une minute de montée face à l’Est nous sommes à 300 mètres. Le câble est largué et nous commençons notre vol. Quart de tour gauche, face au nord. Il paraît que l’on peut apercevoir la tour Eiffel. Je ne l’ai pas vu pour ma part. Quart de tour gauche, cap à l’ouest pour rejoindre le vent du terrain. Perte d’altitude, prise de terrain en S et atterrissage sur un champ en friche

Nous alternerons vol et gonflage pendant le reste de cette superbe journée. Un grand merci à notre treuilleur solitaire, là-bas au loin, qui nous a permis de voler sans montagne.

Les photos de la journée sont disponibles ici.