jeudi 14 octobre 2010

Préformation à la qualification biplace parapente : A deux, c’est mieux

Après le BP en 2009 et le BPC en 2010, mon objectif 2011 c’est la QBI, qualification biplace parapente permettant d’emmener un passager pour la modique somme de rien du tout .

Le cursus se déroule en deux parties, une préformation de 2 jours puis une formation de 7 jours. Je viens de passer la préfo ce qui vaut bien la rédaction d’un petit billet.


Samedi 2 Octobre 2010 :

RDV 9h00 à Villebon avec nos 2 formateurs Didier et Françoise. Nous sommes 6 stagiaires surmotivés impatients de connaitre le programme qui nous attend. 

Petit tour de table pour présenter les participants : «- Volume d’heure de vol annuel ? - Quelle pratique ? - A l’aise en face voile ? - Pourquoi voulez vous devenir biplaceur ? » 

Pour ma part : « - Entre 60 et 80 Heures - Local & petits Cross – Pas trop mal – Faire découvrir à mon entourage, voler avec Virginie et poursuivre ma progression . » Bien que le profil des stagiaires soit plutôt hétérogène, les réponses sont globalement les mêmes. 

Les formateurs nous expliquent ensuite les objectifs de cette préformation. Et le message est clair : « - Cette préformation est une évaluation permettant de savoir si oui ou non vous avez le niveau technique requis pour participer à la formation. En réalité nous ferons peu d’apprentissage durant ces 2 jours. » Au programme : Samedi évaluation déco et atterro sur le site de Noyers-sur-Serein, dimanche évaluation technique au sol à Courcouronnes puis évaluation théorique. Et pendant les temps morts, quelques notions concernant le matériel, les assurances, la suite de la formation …

Patience ça va faiblir

Nous sommes sur le site de Noyers vers 13H00. Les conditions sont assez toniques. Un météo sud de 20kmh est renforcé par quelques brises thermiques, le tout accéléré au sommet du déco. On enregistre des rafales au delà de 38kmh donc on patiente gentiment. Vers 14H30 nous profitons de quelques créneaux offerts par la couverture nuageuse pour démarrer les vols. Didier observe l’atterrissage et Françoise le décollage. Mine de rien, décoller devant un observateur, stylo calepin à la main, ça met la pression. Et ça se ressent sur les décollages et atterrissages parfois scabreux. Pour citer Didier, « c’est comme en physique, le moyen de mesure fausse la mesure». 


Vers 16H30, les conditions commencent à vraiment diminuer jusqu’à avoir un vent quasi nul sur le déco. C’est le moment que choisi Didier pour nous équiper avec Pierre d’un magnifique Biplace Takoo. Après 2/3 explications nous sommes prêts sur le déco pour un dos voile, Pierre en passager Zen et moi, beaucoup moins tranquille, en place arrière. 

Les broussailles du déco
Gonflage, la voile part un peu sur le côté, on se recentre, petite tempo et course d’élan. Le problème c’est que nous avons déjà consommé la moitié de la pente et que nous sommes au niveau du sommet des arbustes en aval du déco lorsque nos pieds quittent le sol. Ça ne rate pas, nous passons en plein dans le rideau de broussailles. Par chance nous ne sommes pas stoppés et nous nous retrouvons en vol. Je m’occupe de défaire une petite clé pendant que Pierre retire les feuilles et épines qu’il a récolté au déco. A peine le temps de s’installer dans les sellettes que nous prenons la direction du terrain d’atterrissage. Longue finale, on sort de la sellette, oulala ça va vite, arrondi, oula ça va vraiment vite, palier, freins à fond et on s’étale tous les deux au sol, la voile part devant et s’écrase sur le bord d’attaque. Bon ça va rien de cassé excepté pour le pantalon de Pierre qui a bien encaissé. 


Pas mal de choses à dire sur ce premier vol biplace mouvementé. Une erreur au déco puisqu’il aurait été beaucoup plus sage de stopper la course d’élan plutôt que de jouer avec les buissons, une meilleure analyse nous aurait évité de nous poser avec une composante vent arrière, et le freinage final doit être amélioré. Bref il y’a du boulot avant la qualif. 

Le soir arrive, debriefing de la journée avec les formateurs et à demain matin.