dimanche 13 mars 2011

Tréchy ou pas

Samedi 12 mars 2011

Compte rendu d’une sortie pas terrible. 

Pour notre défense, les conditions sont compliquées. Un front chaud remonte du sud ouest et touche la région parisienne en début d’après-midi, apportant avec lui son lot de strato-cums, d’averses et de rafales de sud. Ajoutons-y une forte instabilité en basse couche histoire de challenger la journée. 

Qu’à cela ne tienne, nous formons un groupe de 3 aventuriers avec Fred et Mathias. Départ à l’aube sur le site de Tréchy ou nous espérons profiter de quelques créneaux jusqu’à l’arrivée de la perturbation. 

Nous arrivons sur le déco vers 10h30. Grand soleil mais pas de vent, la convection n’est pas encore en place, nous attendons. Quelques cirrus annoncent l’arrivée du front. 

Le site de Tréchy







Petit site sauvage orienté sud, environ 50 mètres de dénivelé, un peu plus d’1 km de pente exploitable. Un rideau d’arbres au vent du site génère des rouleaux qui peuvent rendre le vol très turbulent lorsque l’on passe sous la crête. Il vaut mieux se poser au déco, propre et spacieux, parfait pour les reposes et les séances de gonflage. 

Le créneau de 15 minutes

Vers 11h le vent augmente rapidement à 10/15 kmh, renforcé par quelques cycles thermiques. Mathias décolle, se bat quelques minutes et pose en bas. Je décolle à mon tour, le dynamique est faible et les premières bulles sont hachées et inexploitables. Je me repose au déco. 

Je redécolle quelques minutes après dans du 20kmh forcissant. Le dynamique fonctionne bien mieux et permet de monter à une cinquantaine de mètres au dessus de la crête. Fred décolle à son tour. 

Le vent du sud est rafaleux et les bullettes déclenchent un peu partout. La masse d’air est très turbulente. Après 5 minutes de vol Fred se repose au déco et gère une belle fermeture asymétrique.

Je reste en l’air 10 minutes de plus mais le vent se renforce encore et les conditions deviennent malsaines. Je dois utiliser l’accélérateur pour ne pas reculer et me pose en urgence entre 2 bosquets. 





Le créneau était minuscule. En 15 minutes les conditions sont passées de trop faibles à trop fortes. La météo annonce du vent forcissant, nous préférons plier. 

On retourne sur le site après déjeuner, mais la vision d’une Omega accélérée en train de reculer nous suggère de rentrer à la maison.

samedi 12 mars 2011

Entraînement parapente biplace à Saint-Benoist

Samedi 5 mars 2011

Magnifique journée pour le parapente. Conditions anticycloniques, grand soleil, vent NNE modéré, stabilité en plaine. Mais les longues heures en l’air à chatouiller les thermiques de printemps seront pour une autre fois.

Aujourd’hui c’est retour en pente école avec Pierre, mon binôme de formation biplace. Le stage QBI arrive bientôt et nous voulons nous entraîner un peu histoire de démystifier. Notre première expérience biplace en octobre dernier ne nous avait pas forcément mis en confiance. 

Nous accompagnons donc les élèves delta et parapente de l’école à Saint-Benoist, sur une pente école améliorée, permettant aux plus chanceux de dépasser la minute de vol. 

Les conditions varient au cours de la journée, vent quasi nul le matin, devenant assez soutenu en milieu d’après-midi avant de faiblir à nouveau. Un bon entraînement pour les décos / atterros. 



On appréhendait un peu la journée, et finalement tout s’est bien déroulé. 

La simplicité du gonflage face-voile par vent soutenu est étonnante. L’Alpamayo monte tranquillement, n’arrache pas et ne dépasse pas. La montée est corrigée très simplement par recentrage et un peu de frein. Une sorte de gros panda (métaphore étrange mais je n’ai rien trouvé de mieux). 



Au niveau de l’atterrissage, je dois encore améliorer le timing au freinage. J’ai tendance à démarrer l’arrondi un peu haut et à devoir parachuter dans les derniers centimètres. Les repères sont quand même différents par rapport à la voile solo : plus grande inertie, plus de vitesse, le passager un peu plus bas que le pilote. 

Finalement niveau technique, c’est presque plus simple qu’en solo. Une petite impression de conduire un 33 tonnes indestructible, pas forcément désagréable. 

Vers 16 heures je reprends les commandes de mon artik2 et wagatte pendant 2 heures en haut de la pente.



Belle journée.

Vidéo de la sortie par Françoise : 

vendredi 11 février 2011

Du vent et des waggas à Châtillon-sur-Marne



 Dimanche 6 février 2011

Aujourd’hui il fait gris et humide, la météo annonce du SO avec des rafales à 45kmh. J’ai l’impression d’être le seul à y croire mais j’arrive tout de même à convaincre Sandrine non sans difficulté.

On se retrouve vers 10h30 sur le site de Châtillon-sur-Marne et on enregistre des rafales à … 45 kmh. Pas de chance, pour une fois les prévisions étaient justes. J’encaisse les remarques de Sandrine et on essaie de se convaincre que ça va bientôt baisser et qu’il faut absolument rester sur le site. 

Le site de Châtillon-sur-Marne :




Belle pente herbeuse orientée SO, plutôt propre. La pente continue en contre bas mais il faut ensuite survoler les vignes. Le plus simple est de se reposer sur la pente herbeuse. Sinon un atterrissage est situé juste avant la route à finesse 5. Il paraît que ça porte bien au-dessus des vignes et qu’on finit toujours pas l’atteindre. Je n’ai pas testé. 

La pente est douce. Mieux vaut avoir du vent soutenu et bien orienté pour développer suffisamment d’ascendance dynamique. Par flux SO supérieur à 20kmh, le site de Châtillon reste volable.

Et finalement :



Et finalement le vent a fini par baisser !

Un premier créneau entre 12h30 et 13h30 nous permet de nous amuser dans du 20kmh de moyenne et des rafales à 30/35. Du gonflage, des waggas et quelques gains de 50/100 mètres au-dessus des vignes. Pour Sandrine "bas-de-fourchette", l’exercice est d’autant plus compliqué et se termine plusieurs fois par terre en effet spi.

Vers 13h30 le vent se renforce, je me prend quelques claques en l’air et pose en urgence.

Les conditions redeviennent volables à partir de 15h00 et baissent petit à petit. A partir de 16h30 ça devient même trop faible. Le temps de replier nos parapentes et nous quittons le site à la tombée de la nuit.

vendredi 4 février 2011

Bullettes de champagne à Condé-en-Brie



 Dimanche 30 janvier 2011

Grand soleil et léger flux de NE ce dimanche. On dépose Mael chez mamie Pascale et on prend la route avec Virginie, direction Condé-en-Brie (proche Château-Thierry) avec 2 voiles dans le coffre.

C’est le grand retour de Virginie dans le monde des volants après 11 mois de vie terrestre. Objectif beaucoup de gonflage pour retrouver les automatismes et prendre en main sa nouvelle Hook rouge. 

On atteint le site vers 10h30 ou nous retrouvons l’ami Sylvain, fier de sortir sa Geo 2 toute neuve.

Le site de Condé-en-Brie :




Le site de Condé est parfaitement adapté à la reprise en douceur. Le déco est immense, propre et peu pentu, autorisant des heures de gonflage sans difficultés. On vole au dessus d’une cassure parsemée d’arbres en tout genres et l’atterrissage se fait dans l’immense champ en contrebas.

Je note deux petites difficultés. En sortie de déco il faut passer une haie d’arbres assez haute (2 mètres), et prévoir de stopper l’envol si la marge n’est pas suffisante. L’atterrissage en pente rend le posé un peu compliqué par vent soutenu (ascendance dynamique).

Sortie de déco et passage de la "haie"

Gonflage :


Ça gonfle une bonne partie de la journée pour Virginie et Sylvain. Virginie réapprend les automatismes avec moi, « charge ta ventrale, déplace toi vers la voile, freine du côté opposé, temporise, bras-haut, blablabla », ce qui a tendance à l’agacer. Finalement les réflexes sont retrouvés au fur et à mesure des exercices pour obtenir un beau maintient statique voile au-dessus de la tête, presque pas crispé. 

Vols :



Ça gonfle bien, mais en plus ça vole. Le météo est un peu faible pour tenir en dynamique pur mais une activité thermique (anémique) se met en place entre 12h et 15h et permet de faire des vols de 10 minutes avec repose au déco. Je profite à fond des créneaux et je m’amuse comme un fou à slalomer entre les arbres et à exploiter les bullettes. Je racle plusieurs fois la cime des arbres avec la sellette avant de me résoudre à augmenter mes marges. 

 Rencontre avec les feuillus :

Vol de reprise pour Virginie


Forcément, la journée ne pouvait pas être parfaite jusqu’au bout. Vers 15h30 l’activité thermique s’arrête et laisse la place à un flux laminaire de 15km/h. Les conditions sont idéales pour tenter un petit vol de reprise.

Virginie décolle, suivie de Sylvain. Moi j’observe tranquillement du déco. Ça tient en l’air, c’est calme et tout se passe bien, mais pendant l’approche finale la voile de Virginie disparait dans les arbres avec un petit bruit de branches cassées. 

On retrouve Virginie confortablement agrippée à son arbre. La récupération du pilote et de la sellette ne pose aucun problème mais pour récupérer la voile il faudra compter la journée de demain. 

Après analyse nous avons pu modéliser l’incident avec l’équation suivante : 

(exaltation) + (sur-confiance) – (site nouveau) – (longue période sans voler) = (mauvaise analyse de la situation) = (rencontre avec les écureuils)  ;-)

Remerciements :


Un énorme merci à Sylvain pour m’avoir aidé à débrancher la voile lundi, mission accomplie en moins de 5 heures. Compte sur moi si tu te branches un jour avec ta belle Geo 2 (ce que je ne te souhaite pas).

Florian

samedi 8 janvier 2011

Jour de l'an au Salève



Samedi 1er Janvier 2011

On arrive sur le déco, vaste, enneigé, pas très pentu. Au nord c’est la vallée de Genève, sous une mer de nuage. A l’Est on voit Annecy et ses reliefs que l’on commence à bien connaître : Le Verrier, Lanfon, le Parmelan, puis la chaîne des Aravis. Et en arrière plan une petite fenêtre sur le massif du Mont Blanc.

500 mètres plus bas le clocher du village de Vovray émerge de la brume environnante. C’est notre point d’aboutissement à 4.5 de finesse. 

Je décolle en premier profitant d’un créneau vent nul. L’Artik 2 gonfle lentement, quelques pas en avant en évitant de m’emmêler dans le cale-pied et je quitte le sol. Après quelques petites secousses proches du relief c’est le calme absolu. Je me retourne, l’Aspen 3 de Manu me suit à quelques centaines de mètres. 

C’est le début d’une longue glisse dans une atmosphère d’huile éclairée par les teintes cuivrées du soleil couchant. 

On se permet quelques arabesques à la verticale de Vovray, probablement pour impressionner Emma et Virginie restées à l’appart et qui nous observent du balcon. 

A 100 mètres sol débute une longue approche. On se concentre pour réaliser la plus belle PTU possible (Emma et Virginie nous regardent toujours). Vent arrière, étape de base et longue finale. Petite prise de vitesse, palier à quelques centimètres du sol, arrondi, et je touche la terre tranquillement. J’affale ma voile lorsque Manu se pose en douceur à son tour. 

C’était un vol de rien du tout, rien de plus qu’un de ces petits ploufs d’école que nous avons réalisés des dizaines de fois. Mais en ce début de soirée du 1er janvier, on se dit que, décidément, 2011 commence vraiment très bien. 

Bonne année 2011