Excellente session bord de mer à Villers aujourd’hui.
Une météo assez soutenue en début de journée (~40kmh au sommet) nous contraint à un décollage de la plage. Les conditions sont excellentes avec des gains de 200m au dessus des falaises, idéales pour lancer quelques wings et 3-6.
A partir de 14H énormément de pilotes sont sur le site (au moins une cinquantaine). Avec les conditions qui faiblissent le site est rapidement saturé mais les priorités sont plutôt bien respectées.
Je me pose vers 16H30 après 4 heures de vol pour retrouver les parapotes et la petite famille sur la plage.
Après le BP en 2009 et le BPC en 2010, mon objectif 2011 c’est la QBI, qualification biplace parapente permettant d’emmener un passager pour la modique somme de rien du tout .
Le cursus se déroule en deux parties, une préformation de 2 jours puis une formation de 7 jours. Je viens de passer la préfo ce qui vaut bien la rédaction d’un petit billet.
Samedi 2 Octobre 2010 :
RDV 9h00 à Villebon avec nos 2 formateurs Didier et Françoise. Nous sommes 6 stagiaires surmotivés impatients de connaitre le programme qui nous attend.
Petit tour de table pour présenter les participants : «- Volume d’heure de vol annuel ? - Quelle pratique ? - A l’aise en face voile ? - Pourquoi voulez vous devenir biplaceur ? »
Pour ma part : « - Entre 60 et 80 Heures - Local & petits Cross – Pas trop mal – Faire découvrir à mon entourage, voler avec Virginie et poursuivre ma progression . » Bien que le profil des stagiaires soit plutôt hétérogène, les réponses sont globalement les mêmes.
Les formateurs nous expliquent ensuite les objectifs de cette préformation. Et le message est clair : « - Cette préformation est une évaluation permettant de savoir si oui ou non vous avez le niveau technique requis pour participer à la formation. En réalité nous ferons peu d’apprentissage durant ces 2 jours. » Au programme : Samedi évaluation déco et atterro sur le site de Noyers-sur-Serein, dimanche évaluation technique au sol à Courcouronnes puis évaluation théorique. Et pendant les temps morts, quelques notions concernant le matériel, les assurances, la suite de la formation …
Patience ça va faiblir
Nous sommes sur le site de Noyers vers 13H00. Les conditions sont assez toniques. Un météo sud de 20kmh est renforcé par quelques brises thermiques, le tout accéléré au sommet du déco. On enregistre des rafales au delà de 38kmh donc on patiente gentiment. Vers 14H30 nous profitons de quelques créneaux offerts par la couverture nuageuse pour démarrer les vols. Didier observe l’atterrissage et Françoise le décollage. Mine de rien, décoller devant un observateur, stylo calepin à la main, ça met la pression. Et ça se ressent sur les décollages et atterrissages parfois scabreux. Pour citer Didier, « c’est comme en physique, le moyen de mesure fausse la mesure».
Vers 16H30, les conditions commencent à vraiment diminuer jusqu’à avoir un vent quasi nul sur le déco. C’est le moment que choisi Didier pour nous équiper avec Pierre d’un magnifique Biplace Takoo. Après 2/3 explications nous sommes prêts sur le déco pour un dos voile, Pierre en passager Zen et moi, beaucoup moins tranquille, en place arrière.
Les broussailles du déco
Gonflage, la voile part un peu sur le côté, on se recentre, petite tempo et course d’élan. Le problème c’est que nous avons déjà consommé la moitié de la pente et que nous sommes au niveau du sommet des arbustes en aval du déco lorsque nos pieds quittent le sol. Ça ne rate pas, nous passons en plein dans le rideau de broussailles. Par chance nous ne sommes pas stoppés et nous nous retrouvons en vol. Je m’occupe de défaire une petite clé pendant que Pierre retire les feuilles et épines qu’il a récolté au déco. A peine le temps de s’installer dans les sellettes que nous prenons la direction du terrain d’atterrissage. Longue finale, on sort de la sellette, oulala ça va vite, arrondi, oula ça va vraiment vite, palier, freins à fond et on s’étale tous les deux au sol, la voile part devant et s’écrase sur le bord d’attaque. Bon ça va rien de cassé excepté pour le pantalon de Pierre qui a bien encaissé.
Pas mal de choses à dire sur ce premier vol biplace mouvementé. Une erreur au déco puisqu’il aurait été beaucoup plus sage de stopper la course d’élan plutôt que de jouer avec les buissons, une meilleure analyse nous aurait évité de nous poser avec une composante vent arrière, et le freinage final doit être amélioré. Bref il y’a du boulot avant la qualif.
Le soir arrive, debriefing de la journée avec les formateurs et à demain matin.
Un premier bilan de la sortie Annecy a été posté ici, récit assez personnel laissant peu de place à Sandrine qui m'a accompagné toute la semaine. Le manquement est comblé, vous trouverez ci-dessous le récit de Sandrine qui fête aujourd'hui son nouveau statut de chroniqueuse officielle de Lâche Tes Avants.
Flo
Le premier vol fut un vol pour découvrir le site. N’osant pas trop m’éloigner du déco et ne collant pas beaucoup le relief, j’ai vite découvert l’atterro. J’ai quand même eu le temps d’apprécier la beauté du paysage. C’était le vol de reprise.
Florian et moi, après avoir monté à pied la route du parking au déco, avons très rapidement décidé de ne faire qu’un vol par jour (et surtout une seule séance de marche par jour!). Donc nous sommes restés plusieurs heures, à l’ombre de l’arbre à droite du déco, à étudier le bon moment pour décoller afin de voler le plus longtemps possible.
Cette technique fut payante, j’ai totalisé 9 heures de vol en 11 vols dont 3 d’environ 2 heures, durée au bout de laquelle je fatigue.
Ma spécialité : les très très longues finales
Les conditions de vols furent différentes tout au long de la semaine : fortes en début d’après midi à calmes pour un vol de restit. J’ai atteint la Tournette et le Lanfonnet. Malheureusement, un nuage ne me plaisait pas et m’a décidé à faire demi-tour.
Les jours suivants, comme le plafond était bas, je n’ai pas eu l’occasion de retourner sur le Lanfonnet, voire Lanfon et tenter de faire la traversée du lac, et je n’ai pas réussi à dépasser les 2000m. Ce n’est que partie remise.
Le boulevard du rocher du Roux
L’idéal aurait été que les conditions de début de semaine soient en fin de semaine et inversement.
Pendant cette semaine, j’ai bien progressé: je me suis enfin habituée au vario et à voler avec de nombreuses voiles autour de moi, j’ai moins enroulé en carré et un peu plus en rond, je connais presque tous les sandwichs triangles du supermarché. J’ai pu aussi constater, à plusieurs reprises, que la golden2 de Florian est encore plus belle vue de très haut.
Les vacances d’été sont terminées pour moi. J’ai abandonné Virginie pendant 10 jours dans les cartons de notre nouvel appart et sous la canicule parisienne. 7 jours de parapente à Annecy avec Sandrine, 3 jours de parapente à Chambéry avec l’école.
Les conditions étaient présentes, grand soleil et grosse chaleur. Nous avons volé tous les jours malgré quelques orages en fin d’après-midi et quelques journées très stables.
Carte postale Annecy 2010
Bilan des vols :
15 vols sur 4 sites différents (Montmin, Sapenay, Sire et Sorgia)
24 heures de vol
150 km parcourus en cross
Les 7 premiers jours à Annecy ont été très formateurs pour Sandrine et moi. Pour 2 apprentis volants sur un site peu connu, nous nous en sommes plutôt bien tirés. On a fait une ou deux erreurs météo stratégiques (Col du Sapenay par vent d’Est …) mais dans l’ensemble on s’en est sorti. On a trouvé rapidement un système de navette qui a parfaitement fonctionné.
20h30 au dessus du rocher du Roux
Je m’étais fixé un objectif cross pour cette année. Sur 15 vols, 8 sont partis en cross. J’ai pu rentrer à la maison sur 5 d’entre eux. Je me suis vaché 3 fois avec marche à pied et retour en stop. J’ai finalement osé partir plus loin, prendre des risques quitte à ne pas revenir, suivre des top-gun dans des transitions impossibles…
La Tournette, toujours allumée à 20h00
J’ai malheureusement « perdu » les 2 très belles journées à cross. La première parce que je découvrais le site et n’avais aucune envie de partir en cross. La seconde parce que nous sommes arrivés sur le déco un peu trop tard et que les conditions étaient devenues trop fortes pour décoller.
Les autres journées étaient très stables avec des plafonds inférieurs à 1700m, offrant des perspectives de vol assez limitées. Le seul petit tour du lac que j’ai fait s’est terminé à 1200m au-dessus du Roc des Bœufs, sans possibilité de remonter.
Verticale Dents de Lanfon, départ pour la traversée du lac
Traversée du lac. Très impressionnant la première fois !
Arrivée sur le Roc des Bœufs
Les 3 jours à Chambéry en compagnie des élèves de la promo 2010 ont été tout aussi excellents. Nous avons tous très bien volé au Sire, au Sapenay et au Sorgia. Revoler dans le cadre de l’école avec nos ex-moniteurs permet de prendre conscience de la progression sur l’année. Les conseils sont toujours bons à prendre, surtout en tant que pilote autonome. Expérience à reconduire l’an prochain si c’est possible.
Pour conclure,
Au niveau cross je pense avoir passé un cap, non pas dans la performance mais plutôt dans la façon de gérer le vol. Je suis plus attentif au monde qui m’entoure et à tous les indices permettant de construire un itinéraire intéressant. Au niveau performance c’est pas encore gagné. Sur 3 vaches, au moins 2 étaient évitables si j’avais géré le vol différemment. J’imagine que je ne peux que progresser dans ce domaine. Rentrer en stop c’est rigolo mais au bout d’un moment ça peut lasser.
Niveau technique de pilotage, j’ai pas mal bossé les Wings et les 360. Pour les Wings je passe régulièrement la barre des 90° mais j’ai trop souvent un problème de fermeture sur le côté extérieur. Il faut que je travaille tout ça avant d’augmenter l’amplitude. Pour les 360, je me place maintenant face-planète à -26 au vario assez sereinement, en neutralité spirale avec sortie dissipée. J’en ai réalisé plusieurs dizaines histoire de faire souffrir ma voile avant la révision de fin de saison. Il faut que je pense à faire un SIV pour remettre tout ça à plat.
Au niveau plaisir de vol, c’est toujours présent. Voir de plus en plus.
Je termine la session avec le brevet de pilote confirmé en poche. Voilà qui m’ouvre les portes de la compétition et des qualifications fédérales.
Samedi 05 juin 210, la journée s’annonce bonne. Léger météo Ouest de 5kmh, beau soleil et des cum qui bourgeonnent un peu partout.
Direction le déco d’Aiguebelette avec Christine, Rémi et Virginie. On se met d’accord sur notre plan de vol : Déco de Provinces, on part au nord pour survoler la dent du Chat, on revient au dessus du déco et on part vers le sud pour survoler l’extrémité sud du Mont Beauvoir. Si tout se passe bien on retourne survoler le déco et on se pose à l’atterrissage de Nances. Ce qui fait un total de … 45 kilomètres.
Pour Christine, c’est l’occasion de sortir du bocal. Pour moi ce serait mon plus long cross en montagne. Pour Rémi, ce serait un cross de plus avec deux novices à traîner. Et pour Virginie, baignade et bronzette sur les plages du lac d’Aiguebelette.
Nous sommes sur le déco à 12H30. On déjeune tranquillement en attendant que les conditions s’installent. Nous sommes sur le versant Ouest et il faut patienter pour que le soleil chauffe le bon côté du relief. On sent la brise monter à partir de 13H30. Quelques parapentes passent au dessus du déco. Finalement on décide de décoller à 14H juste avant qu’un groupe de Deltistes n’envahisse le déco.
14H00 : Décollage
Les 40 premières minutes sont un peu compliquées. Nous avons du mal à passer au-dessus de la crête. Les thermiques sont étroits et pas encore bien construits. Je finis par trouver une pompe qui me monte vers 1600m et je pars en direction de la dent du Chat. Pendant le trajet je vois Christine rentrer à l’atterro. J’apprendrai ensuite que Christine a du se poser en urgence pour des problèmes de nausée. C’est vraiment dommage pour le coup.
14H50 : La dent du Chat
Je survole la dent du Chat vers 14H50. Le trajet aller n’a pas posé trop de problèmes, la plupart du temps je suis au dessus de la crête. Je me suis fait un peu peur pour revenir au niveau des antennes. Le versant est orienté Ouest-NordOuest sur 2 kilomètres et j’ai beaucoup de mal à maintenir mon altitude. Tout rentre dans l’ordre passé les antennes. Je repasse au dessus de la crête et rejoins le déco sans problème.
15h30 : Verticale Déco
Je décide d’attendre Rémi pour poursuivre en direction du Mont Beauvoir. J’attends quelques minutes et finalement je pars avec une grappe d’une dizaine de voiles. Pas de nouvelles de Rémi (j’ai oublié de le préciser, je n’ai plus de batterie dans ma radio). J’angoisse un peu à l’approche du Col du Crucifix. Le relief n’est pas haut et je vois mal comment me poser en cas de problème. Je laisse la grappe partir pour m’assurer que les ailes remontent après le col. Finalement ça a l’air OK et je me lance à mon tour. Je passe le col, remonte le long de la crête et je rejoins la grappe avant le passage des lignes électriques de l’Epine.
15h55 : L’Epine
Les lignes haute-tension, c’est le passage un peu angoissant du vol. Pour les passer il faut impérativement prendre du gain. Finalement c’est assez facile, un thermique déclenche juste devant. Je survole les lignes avec pas mal de marge en me répétant intérieurement « pas de vrac, pas de vrac, pas de vrac ». Du coup je m’efforce à bien tenir ma voile et à être attentif à la moindre turbulence. Après le passage des lignes, le trajet jusqu’au Mont Beauvoir est très simple.
16h20 : Le Mont Beauvoir
Je survole le Mont Beauvoir vers 16h20. La grappe que je suivais se sépare. Certains font demi-tour et d’autres partent pour une transition monstrueuse vers les premiers reliefs de la Chartreuse. Pour ma part je fais demi-tour, je suis déjà bien content d’être arrivé ici. Le retour est très simple avec une petite composante vent arrière. Je passe à nouveau les lignes électriques (toujours aussi angoissantes), je coupe par le Lac pour passer le col du Crucifix, je raccroche le relief et je repasse verticale du déco à 17h00.
17h00 : La boucle est bouclée
Voilà, je viens de boucler un aller-retour de 45 kilomètres en 3 heures. Je n’ai aucune nouvelle de Rémi que je n’ai pas vu depuis le retour de la dent du Chat. Je me ballade un peu en plaine, je profite de mon gain pour faire quelques Wings au-dessus du Lac et je fini par me poser à Nances à 17h20, après 3H20 de vol. Rémi se pose 20 minutes plus tard après avoir bouclé également.
Débriefing en vrac :
Ravi de cette magnifique journée de vol
Super fier d’avoir bouclé 45 km et de déclarer 55 points à la CFD
Pas fier du tout de ne pas avoir de radio faute de batterie
Merci à Rémi pour la préparation du vol et les conseils
Je ne vole plus depuis 4 mois et je ne pense pas reprendre le parapente avant un an. La raison est toute simple, je suis enceinte. J'ai donc décidé de revendre mon aile, quitte à en racheter une nouvelle lorsque je souhaiterai reprendre.
Il s'agit d'une voile Niviuk Koyot 24, Orange et Grise (PTV 60 / 80).
Elle est classée voile école, ENB / DHV1, donc idéale pour débuter et progresser par la suite.
Achetée neuve en 2008. Elle a aujourd'hui 80 vols et 38 heures de vol.
L'état général est très bon. Elle a juste subie 2 petites réparations au Rip-Stop, Inter-caisson et Intrado.
Elle vient d'être révisée chez Rip-Air le 18-05-2010 et n'a pas revolé depuis.
J'habite en région parisienne. Pour la voir et l'essayer en gonflage, on peut organiser une sortie sur Bondoufle, soir et WE. Pour des essais en vol, il faudra voir avec Florian pour le rejoindre sur un site de vol (le WE généralement).
Prix de vente 1600€ (prix neuf 2700€)
Je ne souhaite pas forcément vendre ma sellette (supair access S) et le secours (supair sup'08). Mais on peut toujours négocier un pack si l'acheteur le souhaite.
Si vous avez besoin d'infos, vous pouvez contacter Florian par mail (il consulte plus souvent sa boîte mail que moi).
Un WE de Pentecôte 2010 particulièrement généreux niveau climat. Les Piafs sont partis 3 jours à Annecy et ils ont eu bien raison - enfin j’espère, je n’ai toujours pas lu le compte-rendu.
Les autres sont restés à Paris. Et quand on est à Paris, que du NE est annoncé et qu’il fait super beau, la communauté volante Francilienne se retrouve à Lalandelle.
Samedi a été une superbe journée de parapente. Alex, Simon, Sylvain, Alice et Sophie ont enquillé les heures de vol dans une aérologie un peu forte. Moi je n’étais pas dispo, dommage. Anyway rendez-vous dimanche sur le site. Je fais le trajet avec Sandrine, et nous retrouvons un Alex et une Sophie toujours exaltés par les vols de la veille. Quelques Piafs sont là également, ceux qui ne sont pas partis à Annecy.
Sur site les esprits sont un peu moroses… le NE annoncé est très faible et permet au mieux de rejoindre l’atterrissage en 20 secondes. On va attendre en espérant que le soleil chauffe et que la brise s’installe.
Les premiers cycles intéressants arrivent vers 14h. C’est le ballet des conditions cycliques qui commence. A chaque cycle 4 ou 5 pilotes sont attachés, près à décoller. Dès que le déco est alimenté par le thermique tout le monde part. Avec un peu de chance certains pilotes parviennent à passer au dessus de la crête pendant quelques minutes avant de poser au déco en fin de cycle. Les malchanceux se retrouvent en bas et doivent remonter.
En début d’après-midi les cycles sont courts et les nombreux pilotes se gênent. Dans ces conditions, s’écarter de quelques mètres de la pente pour laisser une priorité est directement sanctionné par un posé en bas.
A partir de 16h certains cycles deviennent vraiment intéressants et autorisent des vols de plus de 30 minutes avec des gains confortables. Les voiles occupent plus d’espace et les pilotes se gênent un peu moins.
Pour finir, entre 18h30 et 19h30, une brise constante de 15kmh permet de faire de très beaux vols dans des conditions parfaitement laminaires. La plupart des pilotes sont rentrés chez eux. C’est le meilleur moment de la journée pour ceux qui sont restés.
Malgré des conditions un peu faibles, j’ai passé une excellente journée de vol. J’ai essayé d’optimiser au mieux ma seule journée du WE. J’ai fait plusieurs vols de 10 minutes en début de journée, et puis quelques vols de plus de 30 minutes avec posé au déco pendant les meilleurs cycles.
J’adore de plus en plus voler dans ces petites conditions ou la précision, l’observation et le feeling de pilotage sont essentiels. On slalome entre les arbres, on guette le moindre frétillement de feuille pour déclencher son virage dans une ridicule petite ascendance, on se recolle à quelques centimètres de la pente, la sellette frôle la cime des feuillus, que du bonheur.
Aéroport d’Orly, 5h00, on a le matos de parapente, les shorts, tong, duvets, trousse à pharmacie, passeports et billets d’avion pour Marrakech. Yiihaa on part pour 10 jours de vol libre à Aguergour - ou pas. Notre cousin d’Islande, Eyjafjallajokull (c’est bien son nom, ça se prononce comme ça s’écrit) s’est réveillé en force en mettant un sacré bordel dans le ciel européen.
On patiente 3 jours en se disant qu’il va se calmer un peu, mais non. Alors on profite de nos vacances pour partir ailleurs, quelques jours dans le Finistère, quelques jours dans le Calvados. Pas de peine, pas de haine, on dira que c’est le destin. Et puis la Bretagne quand il fait beau, c’est pas mal non plus.
20-04-2010 - Menez-Hom
Aujourd'hui une excellent journée est annoncée, vent de nord modéré. On s'organise une petite journée sur Camaret et la pointe de Pen-Hir avec Virginie. "Ha ba tiens c'est marrant, on passe juste devant le Menez-Hom ! On peut s'y arrêter si ça vole ?".Et ça a volé évidemment.
Le Menez-Hom c'est une sorte de grand dôme isolé qui culmine à 330m. Tout en haut on domine la rade de Brest et la baie de Douarnenez.
Les conditions deviennent volables à partir de 14H. Le vent est Nord avec une petite pointe d'Est, 20kmh soutenu avec quelques rafales à 30, pas vraiment laminaire. Vient s'ajouter une activité thermique de printemps avec son lot de pétards près du sol. Les deux voiles en l'air se font pas mal chablater mais ça n'a pas l'air malsain.
Je décolle avec une autre voile et on se retrouve à tenir dans du thermodynamique turbulent pendant 5 minutes. Le thermique déclenche d'un coup, bien construit et assez large. Nous sommes 4 à se laisser décaler avec lui vers le sud.
Pendant l'ascension je réfléchi à mon plan de vol : je cible Douarnenez (15km) et pourquoi pas continuer sur Quimper (sans rentrer dans la CTR bien sûr). Je lâche le thermique vers 750m (plaf max autorisé, il y'a une TMA au-dessus), et go vers le sud. Je me pose 6km plus loin après avoir passé une très longue minute dans du -5, puis dix autres minutes à prospecter sans rien trouver pour remonter. Belle fléchette.
Je termine la journée sur le Menez-Hom en vol local. Beau soleil, beau site, beaux vols.
23-04-10 - Vierville-sur-Mer
Le vendredi nous quittons le Finistère pour le Calvados, direction Trouville. Vent NE modéré, notre route passe à quelques km du site de Vierville. "Un petit détour par Vierville ? Juste pour voir de quoi ça a l'air OK ?". Et ça a volé évidemment.
Mieux connu sous le nom d'Omaha Beach, Vierville fait partie d'un beau trio stratégique avec Commes et Villers. Villers est orienté NNO, Commes N et Vierville NE. Avec une tendance Nord, on est quasiment certain de pouvoir voler sur l'un des trois sites.
On a pu voler entre 12H et 15H dans du ENE de 25kmh. Pas grand chose à dire, c'est du soaring de bord de mer classique, laminaire, zéro thermique, beau déco très bien aménagé avec repose facile, falaises abruptes, aire de jeu assez vaste.
Temps magnifique et vent NE modéré annoncé pour aujourd’hui. Nous décidons de tenter Lalandelle (Oise) avec Alex, Sophie et Simon. Le vent est annoncé fort en milieu de journée. Je préfère partir à l’aube pour être certain de profiter des créneaux du matin.
A 9H je retrouve Juliette sur le déco. Ça souffle à 10kmh avec quelques rafales à 20 mais nous n’arrivons pas vraiment à tenir. Peut-être qu’avec une meilleure connaissance du site, nous aurions quand pu faire quelque chose.
Vers 11H les conditions thermiques s’installent et le vent forci autour de 20kmh avec des rafales à 30. Nous sommes plusieurs pilotes à se mettre en l’air, espérant profiter du créneau avant que les conditions ne se renforcent encore.
En l’air je préfère me placer bien en avant du plateau pour éviter le venturi et me poser si les conditions se renforcent. De toute façon les thermiques commencent à déclencher au dessus des champs et me montent à 500m. Je profite du vol pendant 40 minutes avant de poser sur une fin de cycle. Je croise Alex en vol qui profite avec moi de la fin du créneau.
On patiente toute l’après-midi sur le déco. Les conditions aérologiques sont fortes, il y’a régulièrement des rafales supérieures à 45 kmh. Quelques pilotes tentent quand même de se mettre en l’air. Plusieurs reculent sur le plateau et se posent derrière comme ils le peuvent. A noter malheuresement 2 accidents, un pilote blessé et un autre qui s’en sort sans dommage ammorti par les arbres.
Du coup on replie et on part boire un café avec Alex et Sophie.
On est de retour sur le site vers 18H30, le vent a faibli et il y’a déjà 5 parapentes en l’air. On décolle avec Alex pour rejoidre Simon en vol. Sophie décolle quelques minutes plus tard. En l’air c’est soft, on profite du vol pendant 40 minutes et on se pose au coucher du soleil.
Une belle journée pour les lève-tôt qui ont pu profiter du vol du matin, et les acharnés qui ont attendu toute la journée le vol du soir.
De retour d’une semaine à St-Lary dans les Pyrénées. Au programme Ski, Raquettes, Balnéo, et une petite aile de parapente qui a bien fait de nous accompagner.
Conditions volables les 3 premiers jours seulement. Le vent de sud est rentré mercredi et ne nous a plus quittés.
Le site
Aire de jeu
Déco du Plat d’Adet au pied du téléphérique. Belle pente dégagée orientée N-E, très facile. Par contre le déco est encore enneigé et la brise est légèrement descendante l’après-midi. Du coup il faut courir vite, très vite, et dans la neige ce n’est pas forcément évident.
Déco du Plat d'Adet
L’atterrissage c’est à Vignec, terrain FFVL, matérialisé par une croix blanche qu’on ne peut pas louper. Le terrain n’est pas très grand, entouré de lignes HT et téléphoniques. L’après-midi ça déclenche un peu partout et la brise de vallée est déjà bien présente mi-mars. J’ai mesuré des rafales à 45 km/h vers 16H30. Bref l’atterro n’est pas évident.
Atterro de Vignec
Plusieurs zones intéressantes à exploiter.
Les pentes sud de l’Espiaube marchent bien en thermique, et les pentes du Plat d'Adet et de Ens fonctionnent dans le dynamique de la brise de vallée. D’ailleurs si en vallée c’est trop fort pour atterrir, il est conseillé de se mettre en attente dans le dynamique de la brise en attendant que ça baisse un peu (merci les gentils locaux qui m’ont expliqué tout ça).
Village de Saint-Lary
Les vols
Excellent, vraiment. Le site est magnifique et les thermiques étaient déjà bien présents (+ 7 intégré quand même). J’ai pu faire plusieurs vols de plus de 2 heures en me baladant dans le bocal. Par contre je n’ai pas osé sortir, le plafond étant un peu bas à mon goût (max 2200). Le triangle Plat d'Adet / Granges / Ens fait déjà 12 km, le tout en restant en finesse de l’atterro de Vignec. Du coup même sans partir en cross on peut faire un peu de distance.
Et mi-mars le site n’est pas surpeuplé. J’étais le seul en l’air la plupart du temps, avec parfois une aile locale pour me montrer le chemin. Beaucoup de rapaces par contre, et c’est tant mieux.
Avant toute chose, voici le clip vidéo du dernier WE Vol & Ski qui a eu lieu à Flaine. En espérant que ça vous donnera envie de poursuivre la lecture du billet.
Le principe du challenge
Il existe une sorte de compétition appelée “Challenge Vol & Ski” organisée chaque hiver sur différentes stations de ski en Suisse, en Italie et en France.
Une manche se déroule de la façon suivante : 1 décollage, 1 atterrissage, et entre les deux une série d’épreuves de précision toujours proche du sol. Le passage à chaque atelier est noté par un juge. Au final la note de la manche correspond au total des points reçus à chaque atelier.
Les sensations
Le vol & ski c’est un mix entre parapente et ski. Quand on vient du parapente les premières manches sont assez déroutantes puisqu’il faut évoluer à quelques centimètres du sol en jouant avec les basses vitesses, ce qui est complètement exclu en parapente “classique”.
Une fois les premières notions assimilées, les vols sont assez grisants. Proche du sol l’impression de vitesse est importante, on peut exploiter des pentes inaccessibles en ski, et la neige amortit les chutes. Au final il ne reste que le plaisir de la glisse.
13/14 février 2010 : Le WE d’entraînement à Flaine
Notre 2eme expérience de Vol & Ski. La première c’était la participation au challenge de Chamonix. Les conditions météo n’étaient pas top et on a bien galéré sur les 2 manches du WE sans avoir vraiment eu le temps de découvrir l’activité.
A Flaine nous sommes un petit groupe de 8 avec des niveaux assez variés. Le parcours d’entraînement est mis en place par Tam. Touché de piquet pour la première partie du parcours, et grande zone glissée pour la seconde. La météo est excellente et on peut enchaîner les vols. Certains comptent jusqu’à 16 vols pour le WE.
En tant que débutants, nous avons profité du WE pour travailler les décollages à ski, les atterrissages, et commencer à jouer avec la neige sans forcément respecter le parcours. Le vol & ski c’est quand même essentiellement du feeling. Et en fin de WE ça commençait doucement à rentrer. Nous avons réussi quelques piquets et quelques zones glissées.
Au final le WE a été excellent et très utile. On a enfin l’impression d’avoir découvert l’activité correctement et on y a pris énormément de plaisir. Après il reste encore pas mal de boulot pour espérer grimper dans le classement du challenge vol & ski.
Et pour terminer, une autre petite vidéo d’un run complet en caméra embarquée.
